Le rêve d'un Sage
ou
descriptif de la soirée du 18 avril, telle que vous pourriez bien la passerDire que les membres du Conseil des Sages sont des ivrognes invétérés, relève de la plus vile calomnie, et si les yeux des taverniers de la Terre du Milieu en général et de la Comté en particulier ont les yeux qui s’illuminent à la seule pensée de leur visite…. sans parler de leurs méninges qui se transforment en tiroirs caisses ou en liste de commandes pour réapprovisionner l’auberge en tonneaux de bière (et en bouteilles de dorwinion), il ne saurait s’agir que d’une simple coïncidence. Honni soit, donc, qui mal y pense.
En fait, comme chacun sait, c’est pour leur humeur amicale et leur sagesse proverbiale, que nos confrères, nos consoeurs et leurs amis et alliés sont toujours chaleureusement accueillis par les patrons des lieux de boissons qu’ils honorent de leur clientèle.
Il en est particulièrement ainsi avec l’Aubergiste de Stock, personnage éminent et d’autant plus estimé des Sages que sa cave renferme toujours les meilleures bières et les vins les plus fins, et ce en quantité appréciable. Bref, une grande et belle amitié !
Pourtant, même ainsi, il arrive que certains désagréments aient lieu, surtout après que les convives aient ingurgités une douzaine de chopes, imités en cela par le Patron.
Epreuve n° 1 : le Meilleur athlète de la Terre du MilieuC’est ainsi que, il y a quelques jours, le brave homme déclarait haut et fort à qui voulait l’entendre, qu’il n’y avait pas de meilleurs athlètes, ni de meilleurs nageurs que les Hobbits. Goffin, accoudé au comptoir, en train d’essayer de compter les petits dragons roses qui jouaient à saute-drakes sur les planches mal équarries, abonda immédiatement dans son sens. « Evidemment que les Hobbits sont les meilleurs, nom d’un mathon !!! » Déneis, sage entre les sages, intervint immédiatement entre deux lampées. « Bien sûr que non » (gloub !) « ce ne sont pas les meilleurs. Et, d’abord, les hobbits ont peur de l’eau !!! » Goffin se senti obligé de protester véhémentement. « Certainement les hobbits ont peur de l’eau… dans leurs verres !!! Sinon, ils nagent comme des poissons, enfin, certains d’entre eux ». Logormr secoua la tête sans que l’on puisse savoir s’il s’agissait de chasser des fumées de bière ou de réfuter leurs dires. « Les meilleurs athlètes », affirma t-il péremptoirement, « ce sont les Nains, et celui qui dit le contraire tâtera de ma hache ! » Kelnori, Thyormr, et Bror, en dignes Nains, se sentirent tenus d’acquiescer, tandis que Dacil écoutait, sans prendre partie. Près de la cheminée (il faisait plutôt frais ce soir, avec le Brandevin coulant à proximité) Faidwen sirotait son verre de Dorwinion, et songeait par devers elle à la supériorité des chiens sur la gens masculine, toutes races confondues. Au moins eux, ne s’enivraient pas !!! Danz, la main caressant le crâne d’un Chaton ronronnant, partageait jusqu’à un certain point (et sans le savoir) les idées de Faidwen, mais plaçait au somment de la hiérarchie son compagnon félin. Seul Kelnori se désintéressait totalement de la discussion, beaucoup plus intéressé à comparer les mérites respectifs de tels ou tels instruments de musique avec ses bons amis de l’orchestre du Dragon Eteint.
La dispute allait bon train, chacun campant sur ses positions. Malemiolas et Luvinae prenaient Lowelyn, des Libres Compagnies de Fornost, à témoin, tandis que Golorel, parassait plus intéressé par l’avenante coiffure de Daeborthil (à chacun ses sujets d’intérêt), quand un pas lourd et mal assuré se fait entendre, au sortir de la cave. « Et bien », hic, « que se passe t-il, là ?», demanda Amonril, le chef de la confrérie, qui, en sa qualité de responsable du bien être de ses troupes, se sentait toujours moralement obligé de vérifier personnellement la marchandise de l’Auberge.
Mis au courant de la situation par Elrylad et Micka (qui ne cessaient de se couper la parole) il décida (c’était le Chef !) que la seule façon de savoir qui est le meilleurs était d’organiser un Grand Concours, auquel tous les sages, mais aussi leurs amis voire tout le Monde Libre, seraient conviés. L’idée parut excellente à chacun et les règles furent vite établies, que Nimtolien écrivit soigneusement sous la dictée :
Règles :
- les concurrents partiront de l’Auberge de Stock, aussi vite qu’ils pourront courir, sans utiliser leur cheval s’ils en ont un, ni quelque compétence d’accélération que ce soit;
- ils traverseront à la nage le Brandevin, à l’endroit qui leur conviendra, et se précipiteront aux écuries du Pays de Bouc où ils loueront cheval ou poney pour les ramener à Stock (il leur est conseillé de se faire connaître à l’avance du maître des écuries de la ville de Stock) ;
- enfin, ils devront retourner à l’auberge, en veillant à ce que leurs vêtements soient correctement ajustés. Le tavernier est très sensible aux bonnes manières et ne tolèrera pas, par exemple, que l’on entre chez lui en gardant son chapeau sur la tête!! (Il pourrait bien contester les résultats de l’épreuve, si tel était le cas !) ;
- ils trinqueront à la santé du patron (émote « boire ») ce qui déterminera le rang d’arrivée des sportifs et la distribution des cadeaux ; (Nota : certains aléas de la course ne seront diffusés qu’au dernier moment !!)
Epreuve n° 2 : un jour son Prince reviendra…La course était venue et passée. Même les retardataires étaient arrivés, épuisés. Chacun se remettait de ses émotions en sirotant son poison favori. Gullin, effondré sur un banc, écoutait Helder reprendre péniblement sa respiration tandis que Raptorin se frottait discrètement une partie délicate de son anatomie, endolorie par une mauvaise selle (il allait l’entendre, le loueur de canassons !). Les chiens de Faidwen ainsi que Galou, Chaton, Lumiel et les autres, avaient même fait la paix, le temps de déchiqueter à pleine dents, qui Orques, qui Girafe, qui souris. On s’était passé les images des copains, hélas retenus sous d’autres cieux, comme Lagorane, et on avait profité de l’occasion pour trinquer, avec solennité cette fois, aux amis absents, tombés au champ d’honneur.
Juste ce qu’il fallait pour apprécier d’être soi-même en vie et près à en découdre… mais si possible un autre jour ; la musique de l’orchestre du Dragon éteint était si douce à entendre, et tant d’anciens étaient revenus que cela fait du bien ; la vie était belle.
Trop belle ! Cela ne pouvait durer !!!!
La porte de l’Auberge s’ouvrit violemment devant un Dacil épuisé, les joues rouges d’avoir couru (cela changeait des nez rouge des convives). La musique s’arrêta, les conversations aussi, on n’entendit plus guère que le bruit des chaises renversées et des bouteilles repoussées (pas très loin).
Comme tout Chef qui se respecte, Amonril accouru le premier. « Dacil ?! Qu’est ce qui t’a mis dans cet état ? » le Chasseur s’effondra sur une chaise, essayant de reprendre sa respiration et agrippant le verre de Dorwinion que lui tendait Elagan.
« C’est horrible, dramatique, je ne trouve pas les mots ! » Chacun écoutait, angoissé ; certains se demandaient si Fondcombe avait était pris et Ifarald craignait même que Sauron ne se soit emparé de l’Anneau Unique ; « où sont les Nazguls ? » s’inquiétait Nimros (jetant un coup d’oeil par la fenêtre, au cas où…) ; « et bien parle » grogna Hayley ! « C’est Isalabelle ! Elle est assise, en larmes sur un haut rocher au cœur de la Grenouillère ». Imaginer Isalabelle en larmes, elle qui rit devant de Danger et qui prépare des tourtes devant lesquelles Sauron lui-même partirait en courant, était inimaginable pour quiconque la connaissait. Même Walori, qui pourtant ne l’avait que peu côtoyée, était estomaqué !
« Voilà ce qu’elle m’a expliqué, entre deux sanglots », continua Dacil. « Figurez-vous qu’elle est amoureuse… » il ne pût continuer au milieu des exclamations sidérées, voire incrédules de l’assistance. « Mais vous allez me laisser finir, oui ? Donc, je reprends, Isalabelle est follement éprise d’un Beau Prince Charmant Elfique, originaire de Fondcombe, à ce que j’ai pu comprendre au milieu de ses pleurs. Il paraît même qu’il appréciait sa cuisine ». Là l’incrédulité toucha à son comble et des toussotements se firent entendre dans le coin où étaient retranchés Drogon et Kaito. « Alors ce n’est pas un Elfe » s’exclama Iriwen. « Mais taisez-vous donc », tempêta Dacil, « l’histoire est tragique. Une horrible sorcière, suppôt de Sauron et jalouse d’Isalabelle, a séparé les amoureux et a caché le Prince Elfe au milieu des crapauds de la Grenouillère. ».« Il faut absolument le sauver » s’écria Fenryss, « et les réunir », ajouta Thyormr en essuyant une larme.
Chacun finit d’un trait sa chope ou son verre (les priorités d’abord) s’arma de pied et cap, sans que, pour une fois, le Patron de l’Auberge ne s’indigne des couvre-chefs dans son auberge, et couru qui a pied, qui à cheval, qui en empruntant une monture au Maître d’écurie local quitte à l’abandonner en chemin, jusqu’aux abords de la Grenouillère où ils retrouvent Isalabelle. Elle était assise, désespérée, sur un gros rocher, appelant son beau Prince entre deux sanglots et un gros reniflement. « Qu’on lance les chiens », dit Faidwen, » ils retrouveront le Prince ! » «Avec Chaton, c’est comme si c’était fait, » s’exclama Danz et tous les MDS présents de proposer, à qui mieux mieux, les services de leurs compagnons ailés ou à quatre pattes. Hélas, le sort était puissant et rien n’y fit ! Même les meilleurs Chasseurs présents sur le site, ne purent dénicher la moindre trace.
« Qu’à cela ne tienne, compagnons, dispersons nous et à nous tous nous le retrouverons bien » s’exclama un des musiciens du Dragon Eteint qui, vu les circonstances, a abandonné sa flûte pour une épée. Et chacun (même Kharus, c’est dire !) se mit en devoir de parcourir en courant la Grenouillère, bien décidé à faire retrouver le sourire à la Cuisinière en Chef des Sages.
Règles :
- la « chasse au prince » démarrera dès lors que tous les concurrents auront eu le temps matériel d’arriver à la Grenouillère,
- il n’est pas possible d’utiliser des compétences d’accélération ou de reconnaissance (les chasseurs s’y sont déjà essayés et ont échoué ; ils ne peuvent retenter le coup
- si le Prince n’est pas retrouvé, les gagnants seront ceux qui, à la fin de l’épreuve, auront fait le plus d’efforts pour le retrouver, selon les modalités qui leur seront signifiées au début de ladite épreuve(Nota : certains aléas de la recherche ne seront diffusés qu’au dernier moment !!)
Epreuve n° 3 : Un p’tit coin de Parapluie contre un coin de Paradis….La chasse au Prince était terminée ; pour le meilleur ou pour le pire, Thyormr et Amonril avaient distribué quelques modestes présents aux plus vaillants des enquêteurs et chacun espérait bien pouvoir se reposer un peu après toutes ces émotions ! D’autant que l’Auberge de Stock n’était pas bien loin, et que sa cave était encore bien garnie ; le Patron avait été prudent, connaissant bien sa clientèle.
Le Destin, pourtant, allait encore frapper.
Cette fois, ce fut Ethelbregenssia qui arriva, assez nonchalamment, il faut bien le dire, et fit savoir à la digne assemblée qu’une des notables de la Comté avait quelques soucis et que, même, les dits soucis seraient urgents !!!. « Et bien, parle », lui intima Malemiolas ; « Bon, bon, voila » et d’expliquer que Dame Lobelia avait, une nouvelle fois, oublié son parapluie au milieu des gobelins, et que c’était d’autant plus urgent que l’aspirant frontalier Droppa lui aurait affirmé qu’il allait pleuvoir et qu’il n’était pas question, affirmait-elle, qu’elle s’achète un nouveau parapluie alors qu’elle savait qu’il y avait à la Grenouillère une « bande de bons à rien « (ses propos) qui pouvaient bien lui rendre ce petit service plutôt que de faire le joli cœur auprès de cette « gourgandine » (idem) d’Isalabelle.
Chacun se regarda, cette fois-ci pas très chaud pour rendre le service demandé. « On a une réunion urgente à notre Maison de Confrérie » s’exclamèrent les membres de la Confrérie du Dragon Eteint, « et nous, on a promis d’aller rendre visite à Tom Bombadil » renchérirent les autres Alliés des Sages, peu soucieux de recevoir sarcasmes et peut-être même coups de parapluie de la part de l’irascible douairière. « Allons ; les amis », dit Logormr, qui sous son aspect bourru a un cœur d’or « transformons cela en concours, et amusons nous ensemble de son petit malheur. Voilà ce que je propose. Prenons nos chevaux, mais attention, hein, on ne triche pas ! Cheval de base ou cheval de Bree pour tout le monde en fonction de sa compétence de cavalier. Puis on galope jusqu’à son torog de parapluie, on le prend (émote toucher) et on le rapporte à sa propriétaire. Telle que je la connais, ce n’est pas un parapluie, mais plusieurs dizaines qu’elle a dû perdre dans ce coin, et il y en aura donc pour tout le monde. Les premiers à les lui rapporter auront gagné. Et que les jeunots, sur leur cheval de Bree, n’aient pas peur de se lancer, il y aura un lot rien que pour eux ! ».
Ah ! c’est que de tels propos changeaient bien les choses et, les uns après les autres, chacun décida qu’il pouvait bien remettre à un peu plus tard ses obligations, qui, tout comptes fait, n’étaient plus si urgentes.
Tous les cavaliers, en herbe ou pas, appelèrent donc son cheval ou son poney de base, voire sa monture de Bree (renvoyant aux écuries leurs coursiers les plus rapides) et s’élancèrent au galop à travers champs et forêts afin de récupérer le parapluie égaré. Comme Log l’avait prédit à juste titre, ce ne furent pas les parapluies qui manquèrent et bientôt la digne propriétaire en reçut plus que sa part (surplus qu’elle avait bien l’intention, au demeurant, de conserver, se disant qu’elle les mettrait avec ses fameuses petites cuillères en argent).
Comme il ne fallait pas conter sur elle pour le moindre geste de reconnaissance (certains, arrivés en retard, reçurent même quelques coups de canne), c’est Logormr et Amonril, aidés de quelques Sages, qui distribuent les prix promis.
Règles :
- seules sont autorisées les montures « de base » ou « de Bree »
- les concurrents pourront emprunter le chemin qu’ils désirent afin d’arriver au parapluie de Lobelia
- ils devront approcher le parapluie à pied, et le toucher, l’émote faisant foi.
- Ils remonteront ensuite sur leur monture et rejoindront Lobelia par le chemin de leur choix.
- (Il leur est conseillé de repérer les lieux avant le début de l’épreuve)
- le rang des gagnants sera déterminé par la salutation qu’ils ne manqueront pas de prodiguer à da digne Dame en lui remettant le parapluie (émote « bonjour » à Lobelia
Epreuve n° 4 : la vengeance de FidgyCette fois-ci, c’est dit, il était l’heure de rentrer. Mais que voilà ? Une affiche ? Ah, mais c’était une nouvelle qui allait tout changer.
Epreuve culturelle« Allons, allons, pressa Bror, il n’est pas encore l’heure de dormir ; je sais bien que vous êtes tous fatigués, et moi aussi d’ailleurs, mais j’ai une nouvelle sensationnelle qui va vous intéresser »
« Et quoi donc », interrogea Gardhik?
« Un Grand Bal, auquel vous êtes tous invités, et tenez-vous bien, animé par le célèbre orchestre de la Confrérie du Dragon Eteint ». Ces mots suffisent à rendre leur énergie aux Elfes, Nains, Hobbits et Humains effondrés sur le sol. C’est que cet orchestre est universellement connu et pouvoir assister à un de leur Bal est un plaisir et un honneur !
Chacun se releva, certains en titubant un peu, et regardèrent tout autour en essayant de voir l’orchestre.
« Pas ici, voyons, ça aura lieu sur la scène de Lezeau, et on va s’y rendre derechef, sachez cependant qu’il faudra payer un droit d’entrée ». « Ah ? Et ça coûte combien ?», demanda Urith en fouillant ses poches. « C’est que je viens de m’acheter une nouvelle épée magique» soupira Drogon.
« Mais non, mais non, rien de tout ça, pas d’argent en tout cas, et pas d’or non plus ! Il faut seulement prouver que vous êtes tous non seulement des héros mais aussi érudits ». « Ca veut dire quoi, ça ? » demande Raptorin quelque peu méfiant. « C’est très simple, je vais vous poser des questions et ceux qui répondront juste non seulement auront un prix, mais en plus le Grand Bal permettront l’Ouverture du Bal ». « Et quel genre de question ? » dit Kharbalus « vous verrez bien, mais il y en aura pour tous les niveaux, même les plus incultes » répondit Bror , « on peut tricher ? » s’enquérit Faidwen » cherchant à coté de qui elle va s’asseoir ; quelqu’un de savant de préférence. « Si je te demande un nom de vin elfique tu sauras bien répondre, non ? » s’impatienta Bror, jetant un regard noir autour de lui. Même Penaldir n’osait rien dire et se fit tout petit tandis que Laurielle époussetait soigneusement la bûche sur laquelle elle était assise aux côtés de Jildu « Et bien, s’il faut en passer par là, allons-y, s’exclama Amonril, mais ensuite, c’est la tournée pour tout le Monde et on Ouvre le Bal »
Et aussitôt dit, ce fut fait !
Et pour en savoir plus sur cette mémorable soirée, rendez-vous le 18 avril au pont du Brandevin!!!